Bien que les maisons unifamiliales aient la côte, il y a de plus en plus de modèles d’habitation qui s’en éloignent. Ceux-ci visent à répondre à divers besoins économiques, environnementaux et sociaux.
En effet, le coût de la vie qui freine l’achat de propriété, la crise du logement ou même la popularité du télétravail influencent nos façons de vivre ensemble.
Co-living
Règle générale, il s’agit de convertir une propriété (comme une grande maison ou un spacieux condo en ville) en maison de chambres en le rénovant pour créer des pièces communes, en plus de chambres privées. Les gens partagent donc des espaces de vie (salon, cuisine) et disposent de leur propre chambre. Toutefois, il s’agit souvent de colocataires de passage seulement. Ce sont les entrepreneures et les travailleurs qui voyagent constamment qui aiment particulièrement ce modèle d’habitation qui leur permet de fuir l’isolement. On trouve du co-living principalement dans les grands centres urbains, près des attraits et des services.
Exemple: Nomad coliving Montréal, un espace de co-living conçu pour les travailleurs autonomes et les créateurs.
Écohabitats
Les écohabitats sont conçus pour minimiser l’impact écologique. Il s’agit en fait de quartiers de maisons et de condos pensés plus verts. Les résidents partagent des ressources comme des jardins potagers, des véhicules électriques et des espaces communs pour réduire leur empreinte environnementale. Ce modèle est en émergence ici et il y a différents projets en développement à travers le Québec. Ils attirent des acheteurs ou locataires qui souhaitent profiter de la nature et faire leur part pour l’environnement.
Exemple: Le quartier d’Estimauville à Québec offrira des habitations écologiques et un partage des ressources entre les résidents.
Site web : Écoquartier d’Estimauville
Habitations pour familles monoparentales
Après une séparation, il peut être difficile pour un parent de retrouver ses repères, notamment financiers. Il est d’ailleurs souvent ardu d’acheter une propriété avec un seul revenu. De plus en plus de familles monoparentales choisissent d’acheter ensemble une maison pour pouvoir devenir propriétaires.
Aussi, il existe des logements communautaires spécialement pensés pour les familles monoparentales qui permettent à des parents de partager les frais et même la garde d'enfants. En prime, ce type de cohabitation crée un soutien social crucial pour ces familles.
Exemple: Le projet Avenir de femmes de Laval offre 23 logements pour mères monoparentales à faible revenu.
Coopératives d'habitation
Les résidents d’une coopérative sont également copropriétaires. Toutefois, ce modèle diffère beaucoup de la copropriété traditionnelle. D’une part, parce qu’il permet d’offrir des logements abordables. En effet, le prix des unités ne suit habituellement pas le marché régulier. Ainsi, elles restent accessibles. D’autre part, la coopérative mise sur un modèle de cohabitation, de partage de tâches et de ressources, en plus d’inciter à la solidification des liens entre le voisinage. Au Québec, il y a quelques rares coopératives d’habitation. Toutefois, ce modèle pourrait être vu de plus en plus pour répondre aux besoins de la population.
Exemple: La Fédération des coopératives d’Habitation en Estrie gère différentes coopératives dans la région où il est possible d’acheter ou louer une unité.
Site web : Fédération des coopératives d’Habitation en Estrie
Maison unifamiliale partagée
De plus en plus de propriétaires de maison arrondissent les fins de mois en louant des pièces inutilisées. Il s’agit d’un modèle de cohabitation émergent, mais qui pourrait être de plus en plus observé dans le futur.
- Chambre en location: ce peut être une personne qui souhaite signer un bail d’un an, ou de quelques mois seulement, par exemple un professionnel qui effectue un contrat à proximité ou un travailleur saisonnier.
- Hébergement d’un étudiant : il est possible de proposer des baux segmentés en fonction des sessions afin de recevoir une entrée d’argent sur une courte période, sans partager son espace de vie à temps plein.
- Location d’un bureau : des professionnels, par exemple dans le domaine de la massothérapie ou de la comptabilité, cherchent parfois un lieu pour travailler dans un quartier précis. Louer une pièce au sous-sol ou ailleurs peut alors devenir avantageux pour le propriétaire.
Quartier de mini-maisons
Il y a déjà quelques années que la mini-maison attire des acheteurs de tous les horizons. En plus d’être écologique, elle est abordable, notamment parce qu’elle nécessite peu de matériaux de construction et demande peu d’énergie en hiver. Il y a désormais des quartiers de mini-maisons : les habitants partagent souvent des ressources communes (buanderie, espace de détente), tout en ayant leur propre espace privé.
Exemple : Domaine Nature sur le lac à Ste-Marguerite-du-Lac-Masson est un projet écologique qui permet aux résidents de vivre dans de petites maisons tout en partageant des aires de vie.
Site web : Domaine nature sur le lac
Maison intergénérationnelle
Cette liste ne serait pas complète sans la maison multigénérationnelle qui depuis une vingtaine d’années fait sa place au Québec, gagnant toujours plus en popularité. Elle réunit plusieurs générations sous un même toit, souvent des enfants d’âge adulte avec leurs parents vieillissants. L’objectif est de partager les ressources, les tâches ménagères et de briser l’isolement des personnes âgées, tout en offrant un logement plus abordable pour tous.
D’ailleurs, si ce type de modèle de cohabitation vous parle, lisez notre dernier article à ce sujet.
Ces modèles d’habitation nous prouvent que le monde immobilier évolue en fonction des besoins de la population.
Article provenant de moncoindevie.com